J’étais un jeune homme qui vivait dans une petite communauté rurale. La vie était belle, mais tout a rapidement commencé à s’écrouler. Mes parents se sont séparés et notre vie familiale a commencé à craquer. Un membre de la famille est décédé et je me faisais harceler à l’école, voici quelques épreuves que j’avais à surmonter. J’ai commencé à être déprimé. J’avais de la difficulté à me motiver et à me lever le matin. Presque plus rien n’avait d’importance à mes yeux.
Après avoir vécu quelques années horrifiantes, j’ai eu une violente confrontation avec mon père et ceci à mené à une hospitalisation d’une semaine dans l’aile de santé mentale du CHEO. J’ai ensuite commencé une nouvelle vie à l’Abri d’urgence pour jeunes hommes du BSJ. Au bout de quelques semaines, j’avais commencé à m’adapter à la vie de la ville et à ma situation de logement. J’ai pu participer au programme de logement de transition du BSJ.
Les choses sont tombées en place. J’avais appris des connaissances de base et je pouvais être autonome. J’ai pu arrêter de prendre des médicaments et j’ai finalement pu me rétablir après 5 ans de dépression. Je me suis inscrit dans un nouveau programme à l’école, qui comprenait du travail en classe ainsi que sur le marché du travail. Ma moyenne à l’école est passée de 60 % à 85 %, soit une augmentation de 25 %.
J’apprenais à cuisiner, à prendre soin de moi-même et à être plus autonome. Avec l’aide du personnel du BSJ, j’ai mûri. J’ai appris à me débrouiller sans avoir quelqu’un qui me tenait la main. Le personnel m’a donné des choix et m’a encouragé. J’ai pu connaître le succès.
Il y avait moins de stress dans ma vie. Je pensais plus à mon avenir et moins à ma sécurité immédiate. Le personnel est amical, mais ce n’est pas ma famille donc je pouvais prendre plus de risques et apprendre par mes erreurs sans causer de conflits au sein de ma famille.
Le fait d’avoir un logement stable facilite tout le reste de la vie. J’ai appris à payer mon loyer et à établir un budget dans un environnement où les conséquences étaient moins graves. J’étais plus libre. Je ne me faisais pas harcelé quotidiennement. Je pouvais choisir ma propre voie donc j’étais plus motivé. Si tu peux choisir ce que tu veux faire, tu as de meilleures chances de réussir.
En ce moment, je déménage dans mon propre appartement d’une chambre à coucher. Je poursuis mes études en effectuant un stage et je me lève à 5 h 30 chaque jour pour me rendre au travail à 8 h afin d’aider à la construction d’une maison de 300 000 $ pour une jeune famille. Lorsque je reviens à la maison, je me fais à souper et ensuite je fais des choses comme des devoirs ou discuter avec le personnel, les représentants d’Ontario au travail, ma famille ou des amis. Avant de me coucher, je joue un peu au Xbox.
Lorsque quelqu’un me demande comment ça va? Je peux leur dire que je vais bien, je vais très bien. Mon histoire en est vraiment une de réussite.